Salut Solange,
Quelques explications pour le dernier point, à confirmer par les filles. Tu trouveras aussi dans le livre "Psychologie clinique et psychopathologie" de Capdevielle et Doucet, le cours dans les mêmes termes que le poly.
p48 : "conception de la causalité différente" :
La psychologie clinique part d'une détermination signifiante (les significations considérées comme signifiantes par le sujet). Pour la psychologie clinique, la notion de causalité, telle qu'elle est héritée des sciences de la nature, s'appuie sur le postulat d'une stabilité et d'une régularité de la nature qui obéit à des lois strictes et déterminées. Cela implique l'idée que des conditions similaires (environnement, culture, famille…) produisent toujours les mêmes effets (par exemple tel symptôme). C'est en quelque sorte une causalité linéaire. Pour reprendre l'exemple donné dans le cours à propos de l'enfant, la détermination légaliste (c.a.d par les lois qui expliquent pourquoi l'enfant est attiré par ses parents) est suffisante : on s'interroge sur les causes qui poussent l'enfant à être attiré par ses parents, les causes de sa dépendance matérielle liée à la prématuration de sa naissance. La psychologie clinique va donc étudier ce désir, les conduites qui le caractérisent, à travers des lois. Le sujet est défini comme une personne qui a conscience de la connaissance qu'il a de lui-même. C'est une condition nécessaire mais pas suffisante pour la psychanalyse. Cette dernière ne va pas se limiter à ça, elle pense que l'être humain, dans sa particularité, va élaborer sa propre solution à partir des signifiants de l'Autre, il y a un point d'indétermination propre au sujet. L'enfant va donner une réponse à ce désir qu'il a pour le parent, une interprétation qui va différer d'un enfant à l'autre. Les causes à explorer ici sont celles de la dépendance de l'enfant à l'égard de l'amour qu'il désire que sa mère lui donne, c'est un désir de désir. C'est cette causalité qui est importante pour la psychanalyse, à mi chemin entre la cause et l'effet, une sorte d'obstacle (clocherie). Il faut comprendre la causalité psychanalytique comme étant "trop subjective ?" pour la psychologie clinique, qui se définit comme "la discipline qui traite du fondement concret, dans l'expérience humaine, des autres disciplines et sciences" (Guillaumin, 1968) (tiré de "La psychologie clinique, histoire et discours" de J.M Sauret). tout ce que le sujet ne peut pas lui-même expliquer, tout ce qui le dépasse en qq sorte (comme les lapsus...) est ce que la psychanalyse va essayer de comprendre et de mettre en relation avec des déterminations signifiants. Freud va justement chercher une logique dans tout ça et la trouve grâce à l'inconscient.
En espérant que ça t'aidera au moins à profiler une idée de ce qui les différencie. Je dois avouer que je trouve ça un peu compliqué, que ça manque d'exemples concrets dans le cours, de cheminement logique qui permet de faire le lien entre ce qui rassemble ou différencie psychopathologie, psychologie clinique et psychanalyse.
J'essaye de répondre à tes autres questions, qui malheureusement en sont pour moi aussi…pour le moment.
Allez, bon courage, on va y arriver!!!