VOILA DONC :
Evoquer les dysharmonies infantiles, c'est se référer à un point de vue plus génétique et évolutif que structurel. Dans ce cadre, l'accent est mis sur l'état d'équilibre dynamique qui s'établit entre des lignées en cours de maturation (réf. Anna Freud 1962 : la dyshamonie constitue seulement un facteur pathogène si le déséquilibre est excessif au sein d'une personnalité).Le concept de "dysharmonie évolutive" ou de "dysharmonie d'évolution", offre un support intéressant pour la saisie des faits pathologiques se situant entre névrose et psychose puisque, par définition, il recouvre ce champ.
Ce concept fait ressortir la conjonction constante de mécanismes divers dans les organisations étudiées sur l'axe des pathologies limites de l'enfant. La dysharmonie évolutive correspond à une intrication chez un même sujet de mécanismes de niveau psychotique, névrotique et psychopathique associé à une intrication de symptômes et de traits diversifiés. La précision apportée par le clinicien sur le type de dysharmonie évolutive (de type "psychotique" ou "névrotique") permet de souligner la place prise par certains traits structuraux tout en insistant sur le fait que l'organisation reste fondamentalement en mosaïque (selon Misès une telle démarche permet ainsi de concevoir des dyharmonies évolutives à type de pathologie limite).
Le concept de "dysharmonie" met en évidence l'importance de la nécessaire visée diachronique (qui renvoie à la nécessité d'une évaluation de la capacité d'évolution d'une structure ou d'une personnalité dans un organisme en cours de maturation) à travers la comparaison des lignes de développement (maturité du moi, niveau d'exigence pulsionnelle, type de relation d'objet), comme le recommande Anna Freud, soit sur le plan psycho-affectif soit sur le plan cognitif. Cet auteur a d'ailleurs attiré notre attention sur le nécessaire équilibre des lignées de développement ; elle écrit "quand le moi et le surmoi ont une maturité insuffisante par rapport aux niveaux de l'activité pulsionnelle, ni les relations affectives d'objet appropriées, ni un sens social et moral suffisant ne sont à même de lier et de contrôler les pulsions partielles prégénitales et agressives (A Freud 1976)".
Au niveau clinique et selon Marcelli 1982, les descriptions mettent en évidence "soit le décalage entre les lignées de maturation neurobiologique (ex : développement de la motricité, du langage ou de l'intelligence), soit les lignées de la maturation pulsionnelle et de l'organisation de la personnalité (sexualisaiton trop précoce par raport à une organisation du moi encore infantile ou au contraire, hyper-maturité du moi qui n'accepte pas le niveau pulsionnel régressif), soit la dysharmonie au sein même d'une lignée".
Le livre est intéressant MAIS il est petit donc il ne traite tout de même pas en profondeur chaque chapitre :
* dév psycho-affectif de l'enfant (stades du dév - naissance de la vie
psychique, genèse de la relation objectale - sexualité enfantile -
complexe d'oedipe - latence - puberté)
* étude psychopathologique des conduites chez l'enfant (dysfonction des
relations parents/nourrisson - troubles du sommeil, langage, cpt,
sphinctérien, psychomoteurs, dépression)
* champ nosographique (psychoses - patho limites - névroses)
Mais bonne nouvelle il n'est pas cher !